Introduction
C’était en 1924, près du Mont Saint Helens, dans l’état de Washington. Cinq mineurs faisaient de la prospection d’or dans la région depuis six ans. Leur concession d’or se trouvait à 3,2 km à l’est du Mont Saint Helens, près d’un canyon profond qui porte aujourd’hui le nom de « Ape Canyon », signifiant le Canyon du Singe, en référence aux événements vécus par ces mineurs. Ils habitaient dans une petite cabane faite de bois rond, sise sur le versant nord du canyon.
Leur rencontre avec ce qu’ils ont appelé des « hommes singes », est devenue une légende. Narrée dans des journaux à travers l’Amérique, cette histoire s’est vue grossie, transformée, déformée, pour faire sensation auprès du public qui achetait les journaux.
Cette publicité donna naissance, dans les mois suivants, à une chasse à l’homme-singe au Mont Saint Helens. Une somme d’argent fut offerte à quiconque pourrait en capturer un vivant. Les expéditions revenaient bredouille, mais des créatures semblables étaient signalées ailleurs dans l’état de Washington, puis en Orégon, en Californie et au Canada.
Plusieurs lecteurs n’y croyaient pas, mais peut-on le leur reprocher? Le portrait que faisaient les médias de ce combat dans l’Ouest sauvage n’était plus collé à la réalité. Mais dans la tête des cinq hommes qui avaient vécu cette mésaventure, le souvenir de leur combat était bien réel.
Le livre de Fred Beck
Fred Beck était l’un d’eux. Bien que l’histoire de leur combat contre les hommes-singes ait été racontée maintes fois dans les médias, il désirait mettre lui-même par écrit le récit de ce qui leur était arrivé. Il voulait aussi révéler au public sa conviction quant à l’identité de ces créatures. Il a écrit un livre intitulé « I Fought the Apemen of Mt. St. Helens » (J’ai combattu les hommes-singes du Mont Saint Helens), sur lequel il a dit « Beaucoup de choses ont été écrites sur ce jour de 1924, et je pense qu’il est juste que j’exprime enfin mon point de vue. »
Des cinq mineurs, Fred Beck est le seul qui ait écrit son compte-rendu des événements. Publié en 1967, le récit a été écrit plus de 40 ans après l’attaque à Ape Canyon. L’article qui suit a été écrit en utilisant ce livre comme référence, et non les autres versions de l’histoire.
« Pour éviter d’embarrasser les proches des quatre autres hommes impliqués dans l’incident de 1924, explique Fred Beck, je n’ai pas mentionné directement leur nom. Le prénom Hank est un pseudonyme que j’ai donné à un des acteurs principaux de l’événement. »
Les événements du Mont Saint Helens
Les cinq hommes s’étaient installés dans la magnifique région du Mont Saint Helens pour exploiter un filon d’or. Logeant d’abord dans une tente, puis dans une petite cabane qu’ils avaient construite, les mineurs avaient connu six années de tranquilité et de dur labeur. C’est au cours de l’été 1924 que les choses allaient changer.
Premières traces des sasquatchs
Le premier indice qu’ils ont remarqué concernant les hommes-singes, étaient de larges empreintes de pas laissées près des ruisseaux ou des sources d’eau. Les plus longues faisaient environ 48 cm. L’un des mineurs étaient un bon chasseur, habitué des bois. Il était clair pour lui qu’aucun animal connu n’avait pu laisser de telles empreintes.
Par la suite, ils ont remarqué des sons inhabituels. Un bruit sourd, comme si quelqu’un se frappait la poitrine. Parfois entendu le jour, mais plus fort et retentissant la nuit.
Un jour qu’ils étaient tous les cinq en excursion, Fred, bon dernier de la file, traînait un peu. Un bruit de tambourinement se fit entendre, et le leader du groupe s’exclama « C’est quoi, ça? », et se tourna vers Fred. Le bruit cessa. Le groupe reprit sa marche, mais le bruit se répéta. C’était un son creux, sourd. Des battements. À nouveau, le leader dévisagea Fred, cherchant à comprendre pourquoi il faisait un tel bruit. Rapidement, il devint clair que Fred n’y était pour rien, et que personne de l’équipe ne faisait ce tapage. Le leader s’éloigna même du groupe pour mieux entendre. Il revint et déclara aux autres: « Maintenant, je suis certain que ce n’est personne d’entre nous. J’ai marché pendant une demie-heure et partout où je suis allé, je l’entendais. On dirait qu’il y a un tambour creux quelque part dans le sol et que quelqu’un frappe dessus. »
À l’occasion, les mineurs percevaient aussi un duo de sifflements stridents. Ils entendaient d’abord un étrange sifflement provenant d’un bord du canyon, puis, un autre sifflement répondait au premier, provenant de l’autre versant. Rapidement, les hommes se sont mis à entendre ces échanges tous les soirs.
Fred Beck a trouvé, dans les environs, des arbres brisés de façon non-naturelle. Ils avaient été tordus, et il était clair qu’aucun homme n’aurait assez de force pour faire cette torsion. Certains arbres étaient fraîchement mutilés.
La rencontre
Et finalement, en Juillet, la première rencontre avec un sasquatch eut lieu.
« Hank m’avait demandé de l’accompagner pour aller prendre de l’eau à la source qui se trouvait à une centaine de verges de notre cabane, raconte Fred dans son livre, et il a suggéré que nous prenions nos carabines, par précaution. Nous marchions vers la source, lorsque Hank a crié et a pointé son arme, et c’est à ce moment-là que je l’ai vu. C’était une créature velue qui se tenait près d’un pin à environ cent verges de nous, sur l’autre versant d’un petit canyon. Elle s’est cachée derrière le pin, pointant la tête d’un côté de l’arbre. Au même moment, Hank a tiré. Je pouvais voir l’écorce jaillir de l’arbre à chacun de ses trois tirs.
Certains pourraient dire que la distance était trop grande pour que j’aie pu voir les morceaux d’écorce voler, mais je les ai vus. Selon mon estimation, la créature devait faire environ sept pieds de hauteur, et avait un pelage brun-noir. Elle a disparu de notre vue pendant un court instant, puis nous l’avons aperçue à environ deux cents verges, courant rapidement et en position debout vers le fond du petit canyon. J’ai tirée trois fois avant qu’elle ne disparaisse de notre vue. »
Dans son livre, Fred Beck donne cette description physique de ceux qu’il appelle les hommes-singe: « Ils faisaient environ 7 pieds de haut (…). Ils avaient de grandes oreilles, et une tête proportionnelle à leur large corps musclé. Leurs épaules étaient énormes, mais leurs hanches étaient étroites. Ils étaient poilus, sans être ébouriffés. Dans sa généralité, on peut dire qu’ils possédaient une carrure très robuste, mais qu’ils ressemblaient plus à un humain géant qu’à un singe. »
La cabane
Le groupe de mineurs se réunit et prit une décision: il fut conclut que, suite à la rencontre avec une telle créature, il serait plus sage que le groupe quitte les lieux rapidement. La voiture Ford, la seule qu’ils avaient, était stationnée à une certaine distance de marche de la cabane, et il était clair qu’ils ne pouvaient pas s’y rendre avant la tombée de la nuit. Aussi, décidèrent-ils de passer la nuit sur place, dans leur cabane, et de partir le lendemain matin.
Cette cabane, les mineurs l’avaient construite eux-mêmes avec des troncs de pins. Elle était solide. Elle n’avait pas de fenêtre, et était pourvue d’un foyer en pierres. Une longue couchette pouvait recevoir deux hommes, et les autres dormaient par terre, sur des branches de pins. Ils s’y sentaient en sécurité.
La riposte des sasquatchs
Ils dormaient tous lorsque vers minuit, ils furent réveillés par un coup retentissant frappé contre la cabane. Rapidement sur leurs pieds, les hommes saisirent leurs armes et écoutèrent. De toute évidence, une grande agitation se passait au dehors, et il leur semblait que plusieurs pieds lourds frappaient le sol.
Lorsque d’autres coups furent frappés contre les murs de la cabane, des morceaux d’étoupe, coincés entre les rondins, tombèrent par terre et laissèrent un jour par lequel les hommes purent regarder vers l’extérieur. Ils virent que leurs attaquants étaient des hommes-singes, grands et velus comme celui que Fred et Hank avaient aperçu plus tôt dans la journée. Les mineurs étaient secoués, stupéfiés, sous le choc. De leur point de vue restreint, les hommes ne pouvaient voir que trois créatures à la fois, mais il était évident qu’elles étaient plus nombreuses. Impossible de savoir combien exactement.
Parfois, des pierres étaient lancées contre la cabane. On pouvait les entendre se frapper contre un mur, puis rouler. Quelques-unes sont entrées par la cheminée.
Les hommes étaient munis de carabine, à l’exception de l’un d’eux qui avait un pistolet. Ils tiraient en direction des attaquants, mais lorsque les sasquatchs cessaient leur attaque pour quelques minutes, les mineurs ne tiraient plus. « S’ils voient que nous tirons seulement lorsque nous sommes attaqués, expliqua Fred au reste du groupe, peut-être comprendront-ils que nous ne faisons que nous défendre. »
Le combat contre les sasquatchs
Puis, les sasquatchs sont montés sur le toit. Les hommes ont alors tiré encore et encore à travers les interstices entre les rondins du toit. La porte, faite de pin solide, avait été consolidée par une longue pôle. Lorsque les hommes-singes se sont mis à la frapper et à tenter de la pousser, la porte vibra sous l’impact, mais tint bon. Les mineurs ont répondu en tirant des coups de feu. Les créatures ont alors tenté de pousser les murs, comme pour faire tomber la cabane, mais en vain. La construction était solide.
Les attaques ont continué toutes la nuit, avec des répits de quelques minutes. La plus grosse frousse de la nuit s’est produite lorsqu’un des sasquatchs a réussi à passer un bras par un interstice entre les rondins du mur et à saisir une des haches des mineurs par le manche. Avant que la créature n’ait le temps de tirer la hache vers l’extérieur, Fred tourna la tête de la hache dans l’autre sens, afin qu’elle reste coincée entre les rondins. Hank tira un coup avec sa carabine et manqua la main du sasquatch de peu. La créature réagit en relâchant la hache, qui fut rapidement placée dans un endroit sûr par un des mineurs.
Des hommes-singes!… Des « démons des montagnes », comme le disait Hank. Tout cela n’avait pas de sens, et pourtant, cela leur arrivait bel et bien! Les hommes étaient déterminés à tenir cette attaque jusqu’à la fin, et ils conclurent entre eux un pacte: ils ne parleraient de ces événements extraordinaires à personne d’autre.
La fuite
Le soleil se levait timidement. Les créatures avaient cessé leur agression et s’étaient éloignées. Dès qu’ils purent voir assez pour savoir où ils allaient, les cinq mineurs sortirent de leur cachette avec prudence.
« Ce ne fut pas long avant que je vois l’une des créatures simiesques se tenant debout à environ quatre-vingt verges plus loin, près du bord d’Ape Canyon, explique Fred dans son livre. J’ai tiré trois coups, et elle a basculé par-dessus la falaise, tombant dans le fond de la gorge, à environ quatre cents pieds plus bas. »
Sans prendre le temps d’avaler un petit-déjeuner, et sans prendre avec eux leur équipement couteux, les cinq hommes ont fui leur cabane et se sont dirigés rapidement vers la voiture. Ils ont roulé jusqu’à Spirit Lake, où Hank ne put s’empêcher de rompre leur pacte de silence et de parler de l’incident à un garde-forestier plutôt perplexe. De retour à la maison, il raconta encore leur mésaventure à des amis, et l’histoire fit boule de neige et se retrouva rapidement dans les journaux.
Fred Beck et ses amis ne retournèrent pas à Ape Canyon.
Et si cette histoire était un canular?
Le site web « The Museum of Hoaxes », qui se dédie à dénoncer les canulars, consacre une courte page au livre de Fred Beck. Il y est expliqué qu’un garde-chasse local a déclaré que ce récit est absurde. Une équipe de recherche n’a pas trouvé de traces de gorilles ou de démons. Leur meilleure hypothèse, c’est que ces roches ont pu être jetées par des adolescents d’un camp d’été du YMCA, qui avaient comme tradition de jeter des pierres vers le bas de la colline.
Pour que ces adolescents aient perpétré l’attaque du Mont Saint Helens, il aurait fallu qu’ils parcourent un long terrain difficile, leur camp d’été étant séparé d’Ape Canyon par plus de 40 km à vol d’oiseau. Ensuite, il aurait fallu qu’ils continuent leur attaque toute la nuit, esquivant les tirs de carabines des mineurs, et que l’un des adolescents passe un bras musclé et drôlement velu par une interstice entre les rondins de la cabane, afin d’agripper une hache. Cette explication voulant que l’attaque ait été faite par des jeunes d’un camp d’été ne tient pas la route. Elle mérite sa place dans un « Musée de l’absurde »!
Toutefois, si ce récit d’Ape Canyon était un canular, il pourrait s’agir d’une invention pure et simple, un récit fictif sur lequel se seraient entendus les cinq mineurs. Cependant, d’autres témoins de sasquatchs se sont manifestés, et ont raconté leurs expériences. Les récits se sont multipliés et leur desciption des sasquatchs semble aller dans le même sens que celle donnée par les mineurs du Mont Saint Helens.
Les Sasquatchs, créatures surnaturelles
Cette histoire de l’attaque des sasquatchs au Mont Saint Helens a été racontée de nombreuses fois. Mais elle est toujours décrite du point de vue matériel seulement. Les chroniqueurs n’osent pas trop s’aventurer en-dehors de cette frontière, et décrire l’autre dimension des événements, celle du psychisme. Pourtant, de nombreux témoins ayant vu un sasquatch ont décrit des phénomènes surnaturels se produisant lors de ces rencontres.
Pour plusieurs chercheurs qui arpentent les forêts nord-américaines afin de trouver une preuve matérielle de l’existence du Sasquatch, il s’agit d’un animal ou d’un humain primitif, en tout cas d’un être matériel. Ils font rarement mention d’éléments et de théories surnaturels.
Mais dans son livre, Fred Beck aborde la question sans détour. Tout le long de leur mésaventure au Mont Saint Helens, il était conscient qu’il avait affaire à des êtres surnaturels. Il ajoute que les autres mineurs pensaient comme lui. Il est convaincu que la science ne pourra jamais étudier ces créatures, car elles ne sont pas tout à fait de notre monde. Il affirme que personne ne pourra trouver un cadavre de sasquatch, ni même en capturer un vivant.
D’ailleurs, il est convaincu d’avoir fait mouche lorsqu’il a tiré sur un sasquatch. « Nous avions un regard aiguisé à cette époque, et nous étions d’excellents tireurs », raconte-t-il. Malgré tout, il n’y avait pas de cadavre. « Certains croient que la crue de la fonte des neiges l’a emporté. D’autres pensent que les autres créatures sont venues prendre le corps. » Mais Fred croit qu’il est impossible d’abattre un sasquatch car ce sont des créatures d’un autre plan.
Antécédents surnaturels
Fred Beck avoue avoir eu, au cours de sa vie, de nombreuses expériences psychiques ou spirituelles. Depuis son enfance, il a expérimenté un don de clairvoyance. En grandissant, il a eu des visions et s’est intéressé à la spiritualité et à la guérison.
Il avoue aussi que les expéditions faites avec les quatre autres mineurs avaient une dimension psychique, entre autre pour trouver les veines à exploiter. Ils ont vu, à l’occasion, des êtres spirituels leur apparaître, et les guider dans leur recherche de filons d’or.
Et les hommes-singes, ils ont senti leur présence bien avant de les voir physiquement. Ils se sentaient observés.
Des créatures d'une autre dimension
Voici comment Fred Beck explique les observations de sasquatchs:
« Tout ce qui existe dans le monde matériel est une manifestation, au sens propre. Depuis l’époque où la première essence de conscience s’est formée depuis le Grand Vide que nous ne pouvons décrire, des êtres appartenant à différents plans ou dimensions ont été créés ou se sont manifestés. À l’occasion, nous qui sommes de cet espace peuvent devenir conscient de la présence d’êtres d’une vibration et d’une conscience différentes.
« Les « abominables hommes des neiges » sont d’un plan inférieur. Lorsque les conditions et les vibrations sont à une certaine fréquence, ils peuvent facilement, pour un laps de temps, prendre une apparence solide à nos yeux. Ce ne sont pas des animaux, mais il leur manque encore de l’intelligence pour atteindre le niveau de conscience humaine. »
« La plupart des théories représentent les hommes des neiges comme des êtres matériels qui se cachent dans des grottes, et qui gambadent dans la montagne. La loi des probabilités veut que, éventuellement, l’un d’eux serait trouvé si leur corps était seulement physique.(…)
« Les évidences matérielles que nous avons, à mon avis auquel je crois fermement, montrent des entrées et des sorties de ces êtres surnaturels dans notre plan. Mes amis et moi les avons tirés, mais n’avons pas pu trouver traces des corps. S’ils étaient des êtres matériels comme la vie que nous connaissons sur cette planète, l’un d’entre eux mourrait de façon naturelle ou accidentelle, et ses restes seraient trouvés. »
Empreintes de pas de sasquatch
Fred et les autres mineurs auraient trouvé, quelques mois avant l’attaque d’Ape Canyon, une preuve de ces entrées et sorties dans notre plan. Au bord d’un ruisseau où ils étaient allés laver leurs ustensiles de cuisson, il y avait un banc de sable humide, sur laquelle deux grandes empreintes de pas étaient clairement visibles. Elles faisaient environ 10 cm de profondeur, et ressemblaient à des traces de pieds humains surdimensionnés. Deux empreintes, et c’était tout. Il n’y avait pas d’autres traces sur cette bande de sable! Pas de troisième pas. Pour continuer sa marche sans faire d’autres traces sur le sable, la créature aurait dû faire une enjambée de 160 pieds (49 mètres)!
Nous étions là, debouts au milieu de cette bande de sable, et aucun d’entre nous ne pouvait concevoir une chose terrestre qui soit capable de faire des pas de 160 pieds de long. Hank a dit: Aucun être humain ne pourrait faire de telles empreintes. Elles n’ont pu être faites que d’une seule façon: quelqu’un est tombé du ciel, puis y est retourné. »
Le sasquatch avait dû marcher deux pas dans notre monde matériel, puis retourner dans son plan. Ou alors, il était retourné dans le ruisseau à reculons, sans se retourner, en laissant ses pieds exactement dans les empreintes qu’il avait déjà faites. Ce qui serait un comportement plutôt inusité. C’était les deux seules explications.
Légendes autochtones
Les autochtones habitant la région connaissent l’existence de ces créatures, mais la majorité des hommes blancs ne croient pas à ces légendes et refusent d’écouter. Pourtant, selon Fred Beck, les autochtones donnent de bons conseils. « Ils racontent qu’ils font attention à ne jamais aller dans les endroits que fréquentent ces créatures, et que s’ils se trouvent en présence de l’une d’elles, ils font doublement attention à ne pas l’offenser. »
Selon ces autochtones, les hommes-singes sont en fait des renégats de la nation Selahtik, des Indiens féroces qui vivent comme des animaux sauvages dans des cavernes retirées de la région des Cascades. Ces Selahtiks auraient migré jusqu’au Canada, et vers le sud jusqu’à la frontière du Mexique, et leur territoire serait vaste.
Un autochtone a conseillé à Fred Beck de faire attention: « Si tu fais mal à l’une de ces créatures, elles se vengeront, avait-il dit. Elles n’oublient jamais. » Quand Fred lui a demandé ce que sont ces Selahtiks, il a répondu: « Pas comme un homme, mais pas comme un esprit non plus. Entre les deux. »
Conclusion
Selon Fred Beck, les sasquatchs sont des créatures animées d’une grande curiosité, et qui aiment observer ce que font les humains. Il croit que si Hank et lui n’avaient pas tiré sur l’une d’entre elles, elles les auraient laissés tranquille. « Mon conseil pour qui que ce soit qui rencontre une de ces créatures, écrit-il, c’est de rester calme, et de s’en aller en marchant. Ne soyez pas menaçant, ne faites pas de démonstration de force. Et je suis convaincu qu’aucun mal ne vous sera fait. »
« Un Indien m’a dit un jour que si je devais rencontrer un Selahtik, je devais m’assurer de lui démontrer que je suis amical, et que la meilleure façon de le faire est de prendre des branches de cèdre et de les agiter, et ainsi il saura que je viens en paix. »
Un mystère surnaturel
Si l’on en croit Fred Beck, il semblerait que l’homme doive partir à l’aventure, non pas dans les forêts, mais en lui-même et dans sa propre dimension immatérielle, s’il veut percer le mystère des sasquatchs. Le monde matériel et ses lois physiques ont été étudiés en profondeur, mais le monde spirituel et ses propres lois nous sont encore largement inconnus.
L’étude du monde matériel atteint parfois cette limite où nous pouvons percevoir qu’il y a autre chose au-delà du tangible, un monde où les lois du temps, de l’espace et de l’esprit sont différentes de celles que nous connaissons. Un monde paranormal. Et si c’était là que se trouvait la clé pour comprendre les sasquatchs?
Références
- Beck, Fred.- I fought the Apemen of Mt. St. Helens.- Self-published, 1967
- Cabin site of the 1924 Ape Canyon Bigfoot (Sasquatch) attack found by researchers, Altered Dimensions