Que pouvais-je faire? En pleine nuit, en pleine pandémie, alors que la plupart des lieux étaient fermés?…
J’avais déjà fait des prières de protection.
Mais il était là, à me regarder, même s’il n’avait ni yeux, ni visage.
De plus, j’avais l’impression que le motel au complet dégageait une sombre énergie oppressante.
En 2020, alors que la pandémie du Covid-19 frappait la planète, nous nous sommes retrouvés, mon mari et moi, dans une situation singulière. À l’époque, nous étions tous les deux immigrants aux États-Unis. Comme tous les bureaux d’immigration américaine ont fermé du jour au lendemain à cause de la pandémie, il nous était impossible de renouveler notre visa d’immigration avant son terme. Nous devions donc quitter en vitesse l’Arizona, où nous pensions vivre nos vieux jours, pour retourner au Canada, le pays dont nous étions citoyens.
Normalement un « road trip » de plus de 5000 km à travers l’Amérique du Nord comme celui que nous entreprenions, c’est le bonheur, l’aventure, les paysages, les nouvelles amitiés, et les playlists de musique à ne plus finir.
Mais en 2020, rien n’était normal. Tous les lieux touristiques que nous aurions pu visiter en chemin étaient fermés. Nous nous arrêtions dans des dépanneurs pour acheter de l’essence et un peu de nourriture pour nous et le chien, et c’est là que pour la première fois, nous portions des masques. Il fallait se tenir loin des gens, et ne parler à personne. Tout cela nous faisait si étrange! J’ai publié sur mon Facebook une photo de Daryl et Carol de Walking Dead en train de marcher dans le bois, munis d’arc et arbalète, avec la mention: « Mon mari et moi en train de traverser les States en pleine pandémie ».
Une fois franchi la frontière au Manitoba et fait nos deux semaines de quarantaine obligatoires près de Winnipeg, nous avons repris la route à travers le Manitoba en direction de l’Ontario. Il nous restait plusieurs jours de route à faire avant de rejoindre le Québec, où vivait notre famille.
Un motel peu avenant
Nous étions limités dans nos choix d’hébergement parce que non seulement beaucoup d’endroits étaient fermés à cause de la pandémie, mais la plupart des endroits refusaient les chiens. Ainsi, un soir, nous avons choisi un motel qui ne nous plaisait pas, pour la seule et unique raison qu’il acceptait les chiens et qu’il n’y avait aucun autre établissement avec cette particularité sur une très longue distance.
Nous y sommes arrivés alors que la nuit était déjà tombée. Éreintée, je suis allée nous enregistrer à l’accueil, qui n’était qu’un minuscule local avec, derrière un comptoir, un homme qui visiblement n’avait pas envie d’être là. L’atmosphère glauque était doublée d’un sentiment de dépression qui nous tombait dessus comme un assommoir dès que nous mettions le pied dans la pièce. Je voulais ressortir au plus vite.
Nous n’avons pu prendre qu’une chambre avec deux lits trop petits et plutôt incomfortables. Comme le chien dort sur un lit avec nous, j’ai dit à mon mari: « Prends le lit de droite avec le chien, je prendrai le lit de gauche. » Nous avons grignoté quelques provisions qui nous restaient du dépanneur, et nous voulions aller marcher un peu dehors avant d’aller nous coucher pour la nuit.
Il faisait plutôt froid. Il n’y avait pas de bel endroit où marcher. Un trottoir abîmé courait le long du motel, et c’était tout. On était au printemps et il restait de la neige qui n’avait pas encore fondue, accumulée dans le stationnement en gros bancs de neige sales. L’établissement était entouré d’une clôture de métal, et sur le devant passait une route bordée de fossés profonds où circulaient de nombreux camions poids-lourds. Sur le côté, on voyait une casse où s’entassaient des poids-lourds accidentés. Certains étaient si endommagés que le conducteur n’avait pas dû se sortir vivant de la collision.
Nous marchions donc sur le trottoir du motel. L’énergie était sombre et lourde. Depuis mon enfance, je suis capable de ressentir l’énergie des lieux et des personnes. Avec le temps, cette capacité est devenue plus précise et il m’est plus facile qu’avant de mettre des mots sur une énergie, même si ce n’est pas toujours évident. Ce soir-là, j’avais ressentie une énergie de dépression dans le cubicule d’inscription, et je notais maintenant que le motel au complet dégageait une énergie négative opprimante. Alors que nous marchions, un pick-up bleu s’est approché de nous. Le conducteur était un homme et je ressentais qu’il était mal-intentionné. Passant à notre hauteur, il a ralenti, nous a regardés, puis est reparti. Mon mari a voulu retourner rapidement à notre chambre, et je ne me suis pas fait prier!
Malgré les mauvais matelas et l’odeur désagréable qui était incrustée dans cette pièce, nous nous sommes rapidement endormis.
L'ombre
En pleine nuit, je me suis fait réveiller par la désagréable sensation que quelqu’un était en train de me regarder. Vous savez, cet instinct que nous avons tous qui nous avertit si un prédateur nous fixe des yeux…
J’ai vérifié: il n’y avait personne d’autre que nous dans la chambre. Je me rendais bien compte que ce devait être un esprit. Comme j’étudiais le paranormal depuis 35 ans, je n’étais pas surprise, mais j’étais très contrariée. Je ne ressentais rien de positif, alors ce ne devait pas être une présence bienveillante.
Je lui ai dit tout bas mais fermement de me laisser tranquille, et j’ai fait une prière de protection. Ensuite, j’ai choisi de ne plus y penser et de me rendormir.
Mais quelques heures plus tard, la sensation d’être regardée m’a réveillée à nouveau. Cette fois, je l’ai vu: il me regardait, même s’il n’avait ni yeux, ni visage. Un esprit sombre, de forme humaine plutôt imprécise. Et il me fixait avec sa présence lourde, négative, qui met extrêmement mal-à-l’aise. Comme s’il voulait quelque chose de moi. Comme si j’étais sa proie.
Sentir que quelqu'un nous observe
La scopesthésie, c'est quand notre instinct animal nous avertit que nous sommes observés.
J'en ai fait plusieurs fois l'expérience dans des Centre d'achats bondés du Temps des Fêtes. Je m'assoyais sur un banc, et je choisissais au hasard une personne dans la foule qui se trouvait loin de moi, et de préférence de dos. Je la fixais, avec une certaine intensité. À CHAQUE FOIS la personne a retourné sa tête au bout de quelques secondes pour me regarder directement dans les yeux, du premier coup, sans me chercher du regard. Bam! Directement dans les yeux. (Et l'air très en colère!)
Cela fonctionne car nous avons réellement cet instinct de savoir que quelqu'un, ou quelque chose, nous observe.
Que pouvais-je faire? J’avais déjà fait des prières de protection, et je lui avais dit de partir, et malgré tout il était revenu et se tenait tout près de moi.
De plus, j’avais l’impression que le motel au complet était engouffré dans une mauvaise énergie. La cause n’était probablement pas un seul esprit, mais un collectif d’esprits de l’ombre, une agglomération de mauvaises pensées de toutes sortes réunies sous un même toit.
Je réfléchissais à ce que j’avais pu utiliser par le passé pour me protéger devant un esprit négatif, mais je ne pensais pas que cela puisse me protéger longtemps ici. Car je n’avais réussi qu’à éloigner cette ombre de moi que quelques heures. Pour passer une nuit complète de bon sommeil, il m’aurait fallu quelque chose de plus fort.
Il n’était que 5 heures du matin, l’aube était terne et frileuse. J’ai décidé de réveiller mon mari. Je lui ai dit d’un ton doux mais décidé:
« Écoute, je sais qu’il est vraiment trop tôt, mais je te demande de m’écouter sans rechigner. Il se passe réellement quelque chose de mauvais. Alors, on fait les bagages rapidement, on s’habille, on sort le chien dehors pour son pipi, et on quitte ce lieu le plus vite possible. Je t’expliquerai une fois partis. Il doit bien y avoir un Tim Horton’s pas loin. »
Malgré sa courte nuit de sommeil, mon mari n’a pas rechigné et a suivi mes indications à la lettre. Nous avons quitté le motel hanté pour de bon! Nous avons roulé jusqu’à la petite ville voisine où nous nous sommes arrêtés dans un parc municipal. Il était charmant et contrastait agréablement avec le motel maudit.
Nous avons sorti un sac de cuir contenant le nécessaire pour se purifier que nous transportions avec nous pendant notre voyage. Nous avons brûlé des feuilles de sauge et avons pris quelques minutes pour nous recentrer. Puis, nous nous sommes amusés dans le parc avec le chien, le rire étant un bon remède contre les émotions négatives.
Conclusion
Il est probablement important que je mentionne au lecteur que les ombres sont des esprits qui peuvent s’attacher aux personnes. En faisant un rituel de purification avec la sauge, nous nous assurions de quitter le motel sans aucun attachement!
Avant cette mésaventure, j’avais déjà étudié des dizaines de cas d’esprits de l’ombre. Cela m’a permis d’identifier rapidement ce qui m’arrivait dans cette chambre de motel, et de prendre la décision de ne pas confronter cette ombre et de partir au plus vite.
Il y a des personnes qui ont la capacité et la formation pour nettoyer les endroits comme ce motel de la négativité qui s’y est incrustée. Merci à ces gens pour les nettoyages qu’ils font! Ils nous rendent un grand service! Toutefois, je ne fais pas partie de ces personnes, et je n’aurais pas su purifier ce motel et trouver la paix dans cette chambre.
Qu'est-ce qu'une "ombre"?
Ce sont des esprits d’une apparence humaine très sombre, et habituellement sans traits apparents. Ils peuvent hanter un endroit, ou suivre une personne. Ils cherchent à influencer les vivants pour qu'ils soient submergés par des émotions négatives, dont ils se nourissent.
Plus d'informations dans mon article ici.
Je me demande, néanmoins, s’il y aurait moyen de voyager avec une protection, un objet par exemple. Ou un bijou. Je comprends que nous avons notre propre protection naturelle contre la négativité, mais il doit y avoir moyen d’amplifier cette protection avec un objet lorsque nous sommes en voyage. Si vous avez des idées à ce sujet, n’hésitez pas à commenter cet article en bas de la page!
Vous aussi vous avez vécu un épisode avec une ombre, ou dans un lieu hanté? J’aimerais vous entendre!
Partagez votre expérience dans les commentaires au bas de la page!
