livres maudits

Livres Maudits

Un grimoire écrit à la main qui peut vous jeter dans de terribles souffrances. 

Puis, un manuscrit impossible à publier, car tous ceux qui ont tenté de le faire sont morts avant que le projet soit achevé. 

Finalement, un livre tellement dangereux qu’on a jugé bon de le cacher dans un des endroits les plus inaccessibles du monde.

Voici l’histoire de livres bannis, maléfiques ou calamiteux… Des livres maudits.

Le Lemegeton, un livre maudit qui attire la malchance et les démons

Ce livre de démonologie est une compilation de cinq ouvrages très anciens attribués au Roi Salomon.

Il contient, entre autres, une description détaillée d’esprits et de démons, et explique la façon de les invoquer et de les plier à sa volonté. Il traite aussi de zodiaque, de nécromancie, d’exorcisme et de malédictions.

Il a été publié sous plusieurs noms:

  • Lemegeton Clavicula Salomonis (Rex),
  • Lemegeton,
  • La petite clé de Salomon,
  • Les Clavicules de Salomon,
  • Les véritables Clavicules de Salomon,
  • La petite Clavicule du Roi Salomon.

Bien que la plupart des membres du clergé catholique dénoncent ce livre et l’utilisation qui puisse en être faite, on raconte qu’au fil des siècles, plusieurs ecclésiastes n’ont pu s’empêcher d’étudier cet ouvrage en secret. 

Malédiction

Ce livre est dit tellement maudit qu’il est censé condamner toute personne qui le possède. Des gens ayant une copie du Lemegeton ont rapporté des événement étranges, comme des pages se tournant toutes seules, ou le livre volant violemment à travers la pièce. Ils ont aussi rapporté entendre des murmures à l’origine inconnue, et apercevoir des ombres. Le curieux qui s’aventurerait à lire le Lemegeton risquerait non seulement une mauvaise chance catastrophique, mais aussi de se retrouver noyé dans la dépression, la paranoïa et le désespoir. 

Certains affirment que la seule façon de briser le maléfice serait de brûler le livre et de jeter les cendres de façon appropriée.

The Catcher in the Rye
Un livre maudit lié à plusieurs assassinats

The Catcher in the Rye (traduit en français sous le titre L’Attrape-coeurs), est un roman américain écrit par J. D. Salinger, et publié pour la première fois en 1951. Ce best-seller raconte trois jours dans la vie d’un adolescent désabusé de la société.

Bien qu’il n’y ait rien dans les thèmes abordés par le roman qui en fasse un livre maudit, une liste impressionnante de crimes ont été commis en lien à cet ouvrage, sans que personne n’en comprenne la raison. Parmi ces crimes, les quatre plus connus impliquent des célébrités:

John Lennon

Au moment où il a assassiné John Lennon le 8 décembre 1980, Mark David Chapman avait ce livre sur lui. Après avoir tiré sur le musicien, il s’est simplement assis et s’est mis à lire tranquillement L’Attrape-coeurs en attendant l’arrivée de la police. Lors de son arrestation, il a expliqué que sa vie était comme celle de Holden Caulfield, le personnage principal du roman, et que les réponses à ce qu’il venait de faire se trouvaient dans le livre.

Le roman “The Catcher in the Rye” (L'attrape-coeurs) est étrangement lié à l’assassinat (ou tentative d’assassinat) de 4 célébrités.

Ronald Reagan

Le 30 mars 1981, John Warnock Hinckley Jr. a tenté d’assassiner le président des États-Unis, Ronald Reagan, l’atteignant d’une balle par ricochet, mais sans le tuer. Lors de la fouille de sa chambre d’hôtel, il fut découvert que Hinckley avait L’Attrape-coeurs comme livre de lecture sur sa table à café.

Rebecca Schaeffer

En 1989, la jeune actrice américaine Rebecca Schaeffer a été assassiné par Robert John Bardo, un fan obsessionnel qui la harcelait depuis trois ans. L’homme s’est simplement présenté au domicile de l’actrice et l’a tuée d’une balle à bout portant alors qu’elle lui ouvrait la porte. Dans la poche arrière de son pantalon, il portait une copie du roman L’Attrape-coeurs, et après avoir commis son crime, il a jeté le livre sur le toit d’une maison avoisinante, et est retourné chez lui.

John F. Kennedy

Le 22 Novembre 1963, Lee Harvey Oswald a tiré trois coups de feu en direction du Président américain John F. Kennedy, le tuant sur le coup. Lors de la perquisition du domicile d’Oswald, il fut découvert que parmi les livres qu’il avait dans sa bibliothèque figurait un exemplaire de L’Attrape-coeurs dont certains coins de page étaient pliés pour en marquer les passages importants. Quelques sources mentionnent que c’était son roman favori.

La théorie MK-Ultra

Il existe une théorie du complot autour du livre L’Attrape-coeurs qui suggère que le roman sert de déclencheur chez des assassins dormants. Ceux-ci auraient été programmés en secret, et à leur insu, par le projet de manipulation mentale de la CIA, nommé MK-Ultra

Bien que cette théorie puisse sembler extrême au premier coup d’oeil, rappelons que les techniques de manipulations mentales existent réellement. Dans les années 1960, Charles Manson a réussi à brainwasher ses disciples au point d’en faire des tueurs. Parmi les techniques de brainwashing dont il se servait, il y avait l’utilisation de drogue (LSD) et des lectures à répétition, deux des outils apparemment utilisés par la CIA.

Des grimoires de magie protégés par une malédiction

Le grimoire est le livre personnel dans lequel un sorcier ou une sorcière qui pratique la Wicca met par écrit toutes ses connaissances. 

Typiquement, on y retrouve des informations sur les talismans et les amulettes, les sorts et la divination, et sur l’invocation d’êtres surnaturels tels les anges, esprits, divinités et démons. 

Un grimoire doit être brûlé après la mort de son propriétaire afin que les connaissances qu’il contient restent secrètes. C’est pourquoi il est extrêmement rare de mettre la main sur un véritable grimoire de sorcier(e).

C’est probablement pourquoi un acheteur anonyme a payé en 2013 la somme surprenante de 13 865 $ pour mettre la main sur un ensemble de deux authentiques grimoires vendus sur le site AbeBooks.

Image: gypsea babe
Première page des grimoires de Persephone Adrastea Eirene contenant une mise en garde

Mise en garde

Les deux cahiers spirales écrits à la main étaient les grimoires de la prêtresse wiccane américaine Persephone Adrastea Eirene. Le premier des deux tomes, qui totalisait 250 pages, était une réécriture du grimoire de la mère de Persephone, et il contenait des connaissances transmises de génération en génération. Le deuxième tome, quant à lui, faisait entre 150 et 200 pages.

Cet acheteur savait-il qu’il risquait une malédiction en se procurant ces livres?

En effet, le premier des deux cahiers commençait par une mise en garde écrite en anglais qui pourrait se traduire ainsi: « À ceux qui ne pratiquent pas cette discipline – la lecture de ce livre est interdite! N’allez pas plus loin ou la justice frappera d’un rapide et terrible châtiment – et inévitablement, des souffrances vous attendent aux mains de notre art ». La même inscription était ensuite écrite en alphabet Theban, un ancien alphabet utilisé par les sorcier(e)s modernes pour cacher des textes magiques aux yeux de ceux qui ne pratiquent pas la wicca.

Un sort de protection pour faire peur aux voleurs

Les sorcier(e)s ne sont pas les seuls à protéger leurs livres à l’aide d’une malédiction. Au Moyen-Âge, les moines copistes, qui passaient des mois entiers à travailler sur la copie d’un ouvrage, ajoutaient parfois, dans la couverture ou sur la dernière page du livre, une malédiction à l’intention des voleurs et des saboteurs. 

Il faut dire qu’avant l’implantation de l’imprimerie en Europe, la seule façon de copier un livre était de le faire à la main, mot par mot. Une tâche longue et ardue, d’autant plus que les copies étaient souvent ornées d’enluminures complexes et d’illustrations. Ces livres étaient donc précieux.

L’excommunication était le sort le plus courant utilisé par les moines, mais certains étaient plutôt créatifs, et menaçaient les voleurs de livres de tortures diverses, comme la maladie, le supplice du feu ou l’écartèlement. Donc, si vous dérobiez un livre marqué d’un sort de protection, ou même si vous en arrachiez une simple page, vous risquiez gros!

Dans son livre Anathema! Medieval scribes and the history of book curses paru en 1983, Marc Drogin donne de nombreux exemples de ces sorts de protection, et démontre qu’il s’agissait généralement de courts énoncés qui étaient fidèles aux croyances de l’époque.  

Marc Drogin explique:

« Ces malédictions étaient les seules choses qui protégeaient les livres. Par chance, c’était une époque où les gens croyaient à ce genre de choses. Si vous déchiriez une page, vous alliez mourir dans d’atroces souffrances. Vous ne preniez pas de chance! »

Historia del Huérfano
Tellement maudit qu'il a fallu 400 ans pour qu'il soit publié!

Une académicienne du Pérou, Belinda Palacios, a choisi d’écrire sa thèse de doctorat sur un ancien manuscrit du XVIIème siècle conservé dans les archives de la Société hispanique d’Amérique, soit le roman Historia del Huérfano. Le roman, bien que complet, n’avait jamais été publié.

Mais lorsque Belinda s’est mise à travailler sur son projet, des collègues lui ont recommandé de laisser tomber, l’avertissant que ce livre portait une étrange malédiction. Ils lui ont expliqué que depuis 400 ans, à chaque fois qu’il fut question de publier ce roman, les personnes impliquées dans ce projet étaient victimes d’accidents ou de maladies étranges, qui s’avéraient parfois fatales.

Le roman

Le roman épique Historia del Huérfano (qui signifie « L’histoire de l’orphelin ») a été écrit quelque part entre 1608 et 1615 par Andrés de León, nom de plume du moine augustin Martín de León y Cárdenas. Il met en scène un jeune Espagnol surnommé l’orphelin, qui se retrouve dans différentes aventures sur les territoires espagnols d’Amérique du Sud, ainsi qu’en Espagne et en Italie. Le manuscrit est considéré comme ayant une grande valeur académique à cause de sa représentation fidèle et colorée de l’époque.

La persévérance d'une académicienne

La première fois qu’elle entendit parler de cette rumeur de malédiction, Belinda Palacios en rit. Mais au fil du temps, elle apprit que le bibliographe Antonio Rodríguez-Moñino (1910 – 1970) et le Professeur William C. Bryant (1794 – 1878) étaient tous les deux décédés alors qu’ils travaillaient sur le manuscrit. L’académicienne a alors entrepris son travail avec crainte, demandant à ses amis de brûler le manuscrit si la malédiction la frappait elle aussi.

Toutefois, grâce à sa persévérance, Belinda a terminé sa thèse de doctorat et le roman a été publié pour la toute première fois de son histoire en 2018, sans qu’aucun problème ne survienne. Et Belinda se porte très bien!

Ne pas lire ce poème maudit à voix haute!

Parmi les fascinantes et terrifiantes légendes japonaises, il en existe une concernant un poème tellement maudit qu’on dit qu’il peut damner le lecteur.

Intitulé Tomino no Jigoku (L’enfer de Tomino), le poème au thème macabre a été écrit par Yomota Inuhiko, et a été publié en 1919. Il raconte l’histoire de Tomino, un jeune homme qui vit une descente aux enfers, alors que ses deux soeurs souffrent, apparemment à cause de lui.

 L’oeuvre traduite en français peut être lue ici.

Mais attention! La légende urbaine entourant ce poème prétend que si le lecteur le lit à voix haute, Tomino lui rendra visite et partagera sa damnation avec lui. Certaines versions de la légende affirment que le lecteur sera victime sous peu d’un accident, alors que d’autres versions annoncent carrément sa mort.

Tomino's Hell par ©SebereChan sur Deviantart - Utilisé avec autorisation

Acquérir le pouvoir des carrés magiques... mais à quel prix?

Abraham Ben Siméon, né en Bavière en 1362, désirait mettre par écrit sa rencontre avec le mage égyptien Abramelin, les enseignements qu’il avait reçus de ce mage et le récit de son propre parcours initiatique. Ainsi, il rédigea en 1438 un grimoire en Hébreu, qui fut par la suite traduit dans plusieurs langues. Il est connu en Français sous le titre « La Magie sacrée ou Le Livre d’Abramelin le mage ». 

Le grimoire énonce une doctrine concernant la magie, les anges et les démons, et décrit un rituel long et ardu pour que le magicien puisse connaître son ange gardien et converser avec lui. Le magicien doit ensuite invoquer des démons et gagner le contrôle sur eux. Une fois le rituel complété, le magicien aurait la capacité, selon le grimoire, d’utiliser des carrés magiques afin de gagner de puissants pouvoirs, comme par exemple se rendre invisible, trouver des trésors, ou ressusciter des morts.

Carrés magiques

Cette magie repose donc principalement sur l’étude et l’utilisation de carrés magiques. Ces carrés sont des puzzles formés de mots pouvant se lire dans plusieurs sens. 

De plus, chaque mot a une signification se rapportant au but magique du carré. Par exemple, un carré intitulé « Marcher sous l’eau aussi longtemps que vous le voulez » comporte le mot hébreu MAIAM, qui signifie eau.

Malédiction

Toutefois, la connaissance a un prix. S’il faut en croire les rumeurs, le simple fait de posséder le livre invite des démons d’une autre monde à s’attacher au propriétaire du livre et à le hanter. La malchance colle à lui et le mène à sa perte.

Un carré magique sur une traduction anglaise du livre
"La Magie sacrée ou Le Livre d'Abramelin le mage".

Le livre brûlé par une main d'outre-tombe

Pour les catholiques, le purgatoire est un lieu entre la mort et le paradis où les âmes des défunts expient leurs péchés. Les catholiques croient aussi que les prières des vivants peuvent aider les âmes du purgatoire à accéder plus rapidement au paradis.

Ainsi, la religion catholique enseigne que ces âmes ont parfois la permission de Dieu d’envoyer des signes aux vivants afin de leur rappeler de prier pour eux. 

Le Musée du Purgatoire

Dans un petit musée au Vatican, le « Musée du Purgatoire », plusieurs objets portant des marques de brûlures particulières sont exposés. Ainsi, l’empreinte de « mains de feu » peuvent être vues sur des vêtements, des meubles et des livres. 

Béni ou maudit? Livre portant une brûlure en forme de main, qu'on raconte être la main d'une âme du purgatoire demandant de l'aide

On est en droit de se demander comment des brûlures aussi nettes et localisées ont pu être faites sur ces matières sans que les zones autour en soient atteintes.

Dans le musée, l’histoire de chacun de ces objets est racontée, et on donne, dates et lieux à l’appui, les circonstances dans lesquelles une âme du purgatoire est venue demander de l’aide en laissant cette empreinte. Ainsi, en 1789, une mère est apparue à son fils pour lui demander des messes, laissant une empreinte de main sur la chemise de celui-ci.

Parmi le petit nombre d’objets exposés dans l’humble musée, le plus connu est une empreinte de « main de feu » laissée dans un livre (image de gauche). On y voit clairement les doigts de la main, seulement ces cinq doigts sont tous environ de la même longueur, comme s’il n’y avait pas de pouce. 

Était-ce vraiment une main humaine?

Béni ou maudit?

Sur son blog dédié aux voyages, Ewelina Strycharczuk mentionne que la visite au Musée du Purgatoire se fait plutôt rapidement, « car il y a toujours une sensation de présence d’outre-tombe, qui empêche le visiteur de bien se concentrer sur l’exposition ».

De plus, il semble difficile de prendre des photos dans cet endroit. Diana Miroshnichenko le mentionne dans son article sur les musées étranges du monde: « Il n’est pas interdit aux visiteurs de prendre des photos des expositions, mais le plus souvent les images sont floues: on pense que les âmes des morts, qui planent autour des touristes, n’aiment pas quand elles interfèrent avec leur monde ».

Quand le seul but d'un livre est d'exécuter des femmes

L’Europe a connu, entre 1430 et 1630, un long épisode noir pendant lequel des milliers de femmes ont été exécutées dans le cadre de « chasses aux sorcières ». Au coeur de ce carnage, un livre maudit, écrit par les inquisiteurs dominicains Heinrich (Institoris) Kramer et Jacob Sprenger: le Malleus Maleficarum, appelé en français le « Marteau des sorcières ».

Cet ouvrage se veut un manuel du parfait petit inquisiteur: il décrit la sorcellerie et les différents actes commis par ceux (et surtout celles) qui la pratiquent. Il explique pourquoi les femmes ont, par nature, une morale inférieure aux hommes, ce qui les rend plus susceptibles d’être attirées par la sorcellerie et d’y succomber. Enfin, il décrit comment dénicher des sorcières, de quelle façon les torturer pour les faire avouer, et le protocole à suivre pour leur intenter un procès qui se soldera par la mise à mort des accusées. 

Redéfinir la sorcellerie

Ce livre est une vengeance. Après avoir fait brûler avec succès des femmes qu’il avait torturées jusqu’à ce qu’elles avouent être coupables de sorcellerie, l’inquisiteur Heinrich Kramer fut dénoncé par des évêques de l’époque qui l’expulsèrent en tant qu’inquisiteur. On l’accusait d’utiliser des tactiques frauduleuses pour démontrer la culpabilité de prétendues sorcières. Furieux, Kramer se concentra alors sur l’écriture de son ouvrage maudit, celui qui montrerait au monde le bien-fondé de ses méthodes. 

Ainsi, il érigea en convention ce qui n’était que folklore et croyances populaires au sujet de la sorcellerie. Avant le Malleus, les procès pour sorcellerie portaient surtout sur les dommages causés par les accusés. Mais après, toute femme soupçonnée de moeurs légères pouvait être acusée. Un simple grain de beauté devenait aux yeux des inquisiteurs la marque du diable qui prouvait que cette femme était sorcière. Des tortures particulièrement horribles et répétées étaient, selon le manuel écrit par Kramer, une bonne méthode pour faire avouer les coupables.

Mis à l'index par l'Église Catholique

Ce livre maudit commence par une escroquerie. En 1484, soit deux ans avant la publication du Malleus Maleficarum, le Pape Innocent VIII édicta une bulle qui mettait en garde les hommes autant que les femmes, contre la sorcellerie. Kramer inséra en début de son ouvrage le texte de la bulle papale, faisant croire aux lecteurs que le Pape approuvait l’ouvrage des inquisiteurs, alors qu’il n’en était rien.

La vérité, c’est que l’Église Catholique désapprouvait le document, et le mit même à l’index dès 1490. Ce qui n’empêcha pas le manuel maudit de se répandre, de se multiplier, et de laisser derrière lui une traînée de sang, de tortures et de terreur comme peu de livres ont su le faire. Il fut, pendant deux siècles, le livre qui se vendit le plus après la bible. Il était utilisé autant par les protestants que par les catholiques, et ce, dans plusieurs pays d’Europe.

Massacre d'innocentes

On estime à environ 60 000 le nombre de victimes innocentes qui auraient été mises à mort lors de cette hystérie de chasses aux sorcières, dont 80% auraient été des femmes.

Dans son livre Cautio Criminalis publié en 1631, le Jésuite Friedrich Spee, qui a assisté à des centaines de procès pour sorcellerie, dénonce le Malleus Maleficarum et les pratiques des inquisiteurs. Il ajoute: « De toutes les malheureuses que j’ai assistées jusqu’au bûcher, aucune, je l’affirme sous serment, n’était coupable du crime dont on l’accusait. »

Le plus terrifiant des livres maudits serait conservé au Vatican

Comment avoir accès à un manuscrit dissimulé dans les archives secrètes du Vatican? Ces archives ne sont pas publiques. Les rares personnes qui y ont accès sont des officiels du Vatican et quelques académiciens. Et pour consulter le document qui les intéresse, ils doivent présenter une recommandation, et préciser quel manuscrit exactement ils veulent feuilleter. Car arpenter la bibliothèque du Vatican, feuilleter un ouvrage ici et là, c’est entièrement interdit.

Mais pourquoi garder des documents dans un tel secret? Certains prétendent que le Vatican garde des connaissances auxquelles l’humanité n’est pas encore prête, comme par exemple, le troisième secret de Fatima. D’autres croient plutôt que le pouvoir du Vatican serait ébranlé si le reste de l’humanité en venait à savoir le contenu des archives secrètes. Des informations qui nous apprendraient que l’histoire est bien différente de ce que l’Église veut bien nous raconter.

Photo: Les Archives Secrètes du Vatican, publiée par Paul Van den Heuvel - VdH Books

Un livre maudit remis au Pape en main propre

Mais peut-être aussi qu’il existe une autre raison. Peut-être que certaines connaissances cachées au fond de ces archives sont tellement puissantes qu’elles seraient hautement dangereuses si elles se retrouvaient dans les mains de tout un chacun. 

Parmi les rumeurs qui circulent sur les archives secrètes, il est souvent mention d’un livre maudit, un livre occulte sombre et terrifiant, nommé le Grand Grimoire. Il aurait été écrit au XVIème siècle par un homme possédé du démon. Son contenu tournerait autour de l’invoquation des démons et de la nécromancie, et serait entièrement écrit en langue araméenne.

On raconte que de simplement ouvrir le livre, c’est vendre son âme au diable. On raconte aussi que seule une personne dangereusement maniaque ou irrémédiablement criminelle oserait suivre jusqu’au bout le rituel de nécromancie décrit dans le manuscrit.

Parmi les rumeurs entourant le Grand Grimoire, on dit qu’il est remis au Pape en main propre lors de sa prise de fonctions.

Et finalement, on dit que le livre maudit serait insensible au feu, le rendant impossible à brûler. Impossible à détruire.

Si ces rumeurs disent vrai, ont-ils raison de le garder caché?

Références

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